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L’Écosse fait un pari fou dans l’éolien en mer

L’Écosse fait un pari fou dans l’éolien en mer

Enchères et en noces. Le gouvernement écossais vient d’autoriser le développement de 17 giga-projets d’éoliennes au large de ses côtes. D’ici 2030, ils produiront de quoi alimenter 18 millions de foyers britanniques en électricité renouvelable.

Au Royaume-Uni, la transition énergétique passe par l’éolien en mer. Le pays en est déjà le n°1 mondial avec plus de 10 gigawatts (GW) installés (soit l’équivalent de sept millions de foyers alimentés) et il prévoit de quadrupler son parc d’ici à 2030. Pour ce faire, l’Écosse a mis lundi aux enchères des concessions portant sur une surface de plus de 7 000 kilomètres carrés. De quoi installer plus d’un millier d’éoliennes marines pour une puissance potentielle de 25 GW. Pour avoir quelques éléments de comparaison, la France dispose d’un parc nucléaire de 61,4 GW et les premiers projets d’éoliennes en mer – 3.6 GW ont été alloués – sortiront de terre à partir de 2023.

Pour décrocher la timbale, les lauréat·es ont déjà déboursé pas moins de 840 millions d’euros (700 m£). La construction des parcs représentera un investissement supplémentaire d’environ 60 milliards d’euros. Le Monde rappelle que cette somme correspond à peu près à la construction du réacteur de Flamanville et des six autres réacteurs EPR du même type qu’EDF espère pouvoir construire en France, soit 11,5 GW de nouveau nucléaire.

Les gagnant·es de ces enchères sont majoritairement des majors pétrolières telles que BP, Shell ou TotalEnergies. Les technologies utilisées sont proches de celles employées dans l’offshore pétrolier. Par exemple, dix projets sur 17 utiliseront des éoliennes flottantes, c’est-à-dire non posées sur le sol, à l’image des plateformes pétrolières.

Les lauréat·es doivent désormais négocier avec l’État britannique un prix de vente garanti pour leur électricité. Une fois ce tarif convenu, l’État s’engagera à leur verser pendant quinze ans la différence avec les prix de marchés, lorsque ceux-ci seront inférieurs au prix garanti. A l’inverse, les producteurs reverseront leurs bénéfices si les prix de marché dépassent le prix garanti. Selon l’Agence internationale de l’énergie renouvelable, le coût moyen d’un mégawattheure d’éolien en mer, en constante diminution, devrait s’établir entre 50 et 90 euros d’ici à 2030. En France, EDF a remporté un appel d’offre pour la construction d’un parc de 600 MW au large de Dunkerque d’ici à 2027, au prix de 44 euros par mégawattheure.

Vert.Eco