La région de Santiago, en proie à douze années de sécheresse consécutives, se prépare à une pénurie extrême.
« On ne peut pas faire tomber la pluie. Mais nous pouvons nous préparer à une situation extrême
». Le gouverneur de la région de Santiago-du-Chili, Claudio Orrego, a annoncé, la semaine dernière, un plan pour économiser les ressources en eau de la capitale du Chili. Une réponse aux douze années de sécheresse successives et au manque de précipitations que connaît le pays. À cause du réchauffement climatique, les lacs et les rivières qui alimentent la ville aux 7 millions d’habitants se sont asséchés, atteignant des niveaux jugés critiques par les autorités. Selon les données officielles, le débit de la rivière Mapocho, qui traverse la ville, a baissé de 57 % l’année passée.
Des températures de plus de 50 °C sur le continent
Pour faire face à ce risque de pénurie, le protocole prévoit trois niveaux d’alertes successifs. La réduction des usages d’eaux non-indispensable et la baisse de la pression des robinets constituent les deux premiers. Le troisième palier planifie un rationnement d’eau pour les quartiers alimentés par les fleuves environnants, sur une durée maximale de 24 heures. Cette décision drastique intervient alors que 2021 a été la quatrième année la plus chaude enregistrée depuis 1950. Cette vague de chaleur est présente sur tout le continent. Il y a deux mois, les températures ont excédé 50 °C en Argentine.
Un parc naturel pour protéger les glaciers
Au Chili, la question de l’eau est désormais centrale. En mars, un nouveau parc naturel a été créé pour protéger 368 glaciers dans la région de la capitale. Lundi 18 avril, les membres de l’Assemblée constituante, en charge de rédaction d’une nouvelle Constitution, ont eux validé un article reconnaissant l’eau comme bien commun inaliénable
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OuestF