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Téranga Nature

RECORDS BATTUS POUR QUATRE INDICATEURS MAJEURS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE EN 2021

RECORDS BATTUS POUR QUATRE INDICATEURS MAJEURS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE EN 2021

L’Organisation météorologique mondiale indique dans un nouveau rapport que quatre marqueurs majeurs du changement climatique ont battu des records en 2021. Une alerte de plus quant à l’impact des activités humaines sur les écosystèmes terrestres et marins mais aussi sur les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent à l’élévation de la température. Les experts ne cessent de le répéter, il y a urgence à agir, à sortir des énergies fossiles et à transformer nos modes de production et de consommation.  

La concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, l’élévation du niveau de la mer, le réchauffement des océans et leur acidification : pour ces quatre indicateurs clés du changement climatique, de nouveaux records ont été établis en 2021, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM). “Ceci démontre une fois encore la réalité des changements provoqués par les activités humaines à l’échelle planétaire, sur terre, dans les océans comme dans l’atmosphère” note l’OMM dans son rapport sur l’état du climat mondial en 2021.

Le climat est en train de changer sous nos yeux. La chaleur piégée par les gaz à effet de serre d’origine anthropique va réchauffer la planète pendant des générations. L’élévation du niveau de la mer, le réchauffement et l’acidification des océans se poursuivront pendant des centaines d’années. Certains glaciers ont atteint un point de non-retour, ce qui va avoir des répercussions à long terme dans un monde où plus de deux milliards d’êtres humains subissent déjà un stress hydrique” a déclaré Petteri Taalas, le secrétaire général de l’OMM.

Les océans particulièrement affectés par le changement climatique

D’année en année, les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère atteignent des niveaux records et 2021 ne fait pas exception. La concentration mensuelle moyenne en CO2 à Mona Loa à Hawaï atteignait 416,45 parties par million (ppm) en avril 2020, 419,05 ppm en avril 2021 et 420,23 ppm en avril 2022, selon le rapport. L’océan a lui aussi continué de se réchauffer jusqu’à une profondeur de 2 000 mètres et il est prévu que cette tendance se maintienne, occasionnant un changement irréversible pendant plusieurs siècles, voire millénaires. L’OMM note qu’une grande partie de la surface océanique a connu au moins une vague de chaleur forte à un moment donné en 2021.

Les océans absorbent également environ un quart des émissions de CO2 d’origine anthropique, ce qui entraîne leur acidification. Plus ils absorbent le CO2 de l’atmosphère, plus leur pH diminue, et moins ils peuvent absorber de CO2. Selon le rapport du GIEC, “il est possible d’affirmer avec une grande certitude que la valeur du pH de surface en haute mer est actuellement la plus basse depuis au moins 26 000 ans et que les taux actuels de variation du pH atteignent des niveaux sans précédent depuis au moins vingt-six millénaires”.

Enfin, le quatrième marqueur concerne le niveau de la mer à l’échelle du globe. Il a augmenté en moyenne de 4,5 millimètres par an au cours de la période comprise entre 2013 et 2021. Un taux plus de deux fois supérieur à celui enregistré entre 1993 et 2002, qui s’explique principalement par l’accélération de la perte de masse subie par les calottes glaciaires. “Ce phénomène a des conséquences majeures pour les centaines de millions d’habitants des zones côtières et accroît la vulnérabilité face aux cyclones tropicaux” prévient l’OMM.

“Lamentable et récurrente incapacité de l’humanité à s’attaquer au dérèglement climatique”

Le rapport de l’OMM enregistre d’autres éléments critiques concernant le changement climatique. Ainsi, la tendance est à l’accélération de la perte de masse pour les glaciers avec des records battus au Canada et au nord-ouest des États-Unis, en raison des vagues de chaleur. Dans la Vallée de la Mort, en Californie, on a relevé une température de 54,4°C le 9 juillet, niveau déjà atteint en 2020 et qui reste le plus élevé jamais enregistré sur la planète depuis au moins les années 1930.

Du côté des catastrophes naturelles, l’Europe occidentale a connu à la mi-juillet des inondations comptant parmi les plus graves jamais enregistrées, avec des pertes économiques supérieures à 20 milliards de dollars en Allemagne. Le bilan humain a également été très lourd. Mais c’est en Chine qu’a été enregistré le plus grand nombre de personnes déplacées (plus de 1,4 million), suivie des Philippines (plus de 386 000) et du Viet Nam (plus de 664 000). ​

Critiquant “la lamentable et récurrente incapacité de l’humanité à s’attaquer au dérèglement climatique”, le secrétaire général des Nations-Unies, António Guterres, a profité de la publication de ce rapport phare pour appeler à la mise en œuvre de la transformation des systèmes énergétiques afin de sortir de l’impasse des combustibles fossiles de toute urgence.            

NVTC