En 2021, les catastrophes climatiques ont été encore plus coûteuses qu’en 2020, révèle ce lundi 27 décembre une étude de l’ONG britannique Christian Aid.
Selon l’ONG britannique Christian Aid, le coût des catastrophes climatiques s’élève à au moins 170 milliards de dollars, soit un peu plus de 150 milliards d’euros : un chiffre en augmentation par rapport à 2020, constate l’ONG dans son rapport annuel publié lundi 27 décembre. Selon les experts, cette hausse reflète les conséquences de plus en plus importantes du réchauffement climatique.
En 2020, le même montant avait été calculé à près de 150 milliards de dollars (132,5 milliards d’euros). Des chiffres sûrement sous-estimés, l’ONG soulignant que la plupart des évaluations “sont basées uniquement sur les dommages assurés, ce qui laisse supposer des coûts réels encore plus élevés.”
1 075 morts et 1,3 million de personnes déplacées
Au-delà de leurs conséquences économiques, ces dix catastrophes ont également fait au moins 1075 morts et déplacé plus de 1,3 million de personnes. Il s’agit d’abord de la tempête Ida, qui a déferlé sur les Etats-Unis fin août, début septembre, entraînant notamment des inondations à New-York : elle occupe la tête du classement avec 65 milliards de dollars (57,4 milliards d’euros) de coûts économiques estimés.
L’on trouve ensuite les inondations de juillet en Allemagne, en Belgique et dans les pays voisins, avec 43 milliards de dollars (38 milliards d’euros) de pertes, puis la tempête hivernale Uri aux Etats-Unis, qui a fait 23 milliards de dollars (20,3 milliards d’euros) de dégâts. En juillet, les inondations dans la province du Henan, en Chine, ont causé 17,6 milliards de dollars (15,5 milliards d’euros) de dommages.
Parmi les autres catastrophes les plus coûteuses, l’on peut citer les inondations en Colombie-Britannique au Canada, la vague de froid tardive d’avril en France (qui a ravagé de nombreux vignobles), le cyclone Yaas en Inde et au Bangladesh, le typhon In-Fa en Chine, les inondations en Australie et le cyclone Tauktae en Inde et au Sri Lanka.
Sur-représentation des pays riches
Si le classement sur-représente les catastrophes survenues dans les pays riches, qui possèdent des infrastructures plus développées et mieux assurées, Christian Aid rappelle que “certains des événements météo extrêmes les plus dévastateurs de 2021 ont frappé des pays pauvres, qui ont peu contribué aux causes du changement climatique”… et où la plupart des dommages ne sont pas assurés. Ainsi par exemple, des inondations qui ont frappé le Soudan du Sud ont affecté 800 000 personnes, mais leur coût économique n’a pu être évalué.
11 Comments
Comments are closed.