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Téranga Nature

LE CHANGEMENT CLIMATIQUE NOUS FAIT DÉJÀ PERDRE 677 MILLIARDS D’HEURES DE TRAVAIL CHAQUE ANNÉE DANS LE MONDE

LE CHANGEMENT CLIMATIQUE NOUS FAIT DÉJÀ PERDRE 677 MILLIARDS D’HEURES DE TRAVAIL CHAQUE ANNÉE DANS LE MONDE

Le changement climatique affecte déjà des millions de personnes à travers le monde, mais son impact se ressent également sur l’économie. Une nouvelle étude montre qu’en moyenne chaque année, plus de 650 milliards d’heures de travail sont perdues en raison des fortes chaleurs et de l’humidité. Les pays d’Asie du Sud et d’Afrique tropicale sont les plus touchés, avec des pertes équivalent à plus de 10 % de leur PIB dans certains cas.

677 milliards, c’est le nombre d’heures de travail perdues en moyenne chaque année en raison des fortes chaleurs et de l’humidité sur la période 2001-2020. Cela équivaut à environ 155 millions d’emplois à plein temps. Et cela représente 2 100 milliards de dollars de pertes par an. Ces chiffres, publiés mi-janvier dans la revue Environmental Research Letters, donnent le tournis et montrent surtout l’ampleur de l’impact du changement climatique qui touche d’ores et déjà le monde entier.

De précédentes estimations avaient été publiées en 2017 – année marquée par un été parmi les plus chauds depuis 1900 – dans la revue médicale The Lancet. Elles évaluaient à 153 milliards les heures de travail perdues en raison des vagues de chaleur dues au changement climatique. 

Les régions les plus touchées se trouvent en Asie du Sud-Est. L’Inde représente ainsi près de la moitié des pertes totales mondiales, avec l’équivalent de 62 millions d’emplois perdus, et 7% de son PIB affecté. Certains pays côtiers et insulaires d’Asie du Sud-Est (par exemple le Cambodge) et le Pacifique occidental (par exemple le Tuvalu) ont perdu jusqu’à deux mois de travail par personne et par année en raison de la chaleur. 

0,5 % du PIB en France

“Ces pertes annuelles sont comparables aux pertes de travail temporaires pendant les confinements liés au Covid-19, qui auraient causé l’équivalent d’environ 130 millions d’emplois à temps plein perdus au cours du premier trimestre de la pandémie”,  notent les chercheurs. “Les impacts de la chaleur humide élevée que nous rapportons ici dépassent ou sont comparables à ceux causés par d’autres problèmes urgents de santé environnementale, tels que la pollution de l’air, qui en 2016 a causé 1,2 milliard de journées de travail perdues, ou le manque d’eau potable et d’assainissement, qui a entraîné environ 22 milliards de journées de travail perdues en 2015”, ajoutent-ils.

Les impacts de la chaleur humide entraînent des pertes de productivité représentant plus 10 % du PIB dans plusieurs pays d’Afrique tropicale, tels que le Soudan et la Sierra Leone. Les pertes représentent environ 5% du PIB au Vietnam, Bangladesh ou encore en Indonésie, 1,3% du PIB en Chine, 0,5% du PIB aux États-Unis ou encore 0,1% du PIB en France, dans les secteurs des activités agricoles, forestières, de la pêche ou encore de la construction. D’ici 2100, ces chaleurs intenses devraient affecter le PIB mondial à hauteur de 4%, estiment les auteurs.  

NVTC