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Téranga Nature

La sécheresse et la chaleur mettent la Chine au ralenti

La sécheresse et la chaleur mettent la Chine au ralenti

Alors que les réserves d’eau sont à sec dans une partie du pays, Pékin a émis, jeudi 18 août, sa première alerte nationale à la sécheresse de l’année.


La Chine suffoque et ses fleuves se tarissent. Le pays d’un milliard et demi d’habitants connaît, depuis deux mois, des températures frôlant les 45 °C par endroits. Il s’agit de la plus longue période de fortes chaleurs depuis 1961, selon les services météorologiques nationaux. Alors que la situation risque de perdurer et qu’une crue meurtrière sévit simultanément dans le nord-ouest du territoire, Pékin a émis, jeudi 18 août, sa première alerte nationale à la sécheresse de l’année.

Les provinces traversées par le fleuve Yangtsé (du Sichuan, dans le sud-ouest, à Shanghai, à l’est), qui fait vivre un tiers de la population du pays, sont particulièrement touchées. Les précipitations dans ce bassin ont été inférieures d’environ 45 % à la normale, depuis juillet. Conséquence : les vastes étendues de terres arables sont asséchées et les fermes, le bétail et les cultures en pâtissent. Comme les rizières ou les terres céréalières qui nécessitent d’être irriguées avant la récolte d’automne…

L’hydroélectricité fournit 80 % de la province de Sichuan

La production d’énergie hydroélectrique, qui fournit 18 % de l’électricité chinoise, souffre aussi des cours d’eau et des réservoirs asséchés. Et ce, alors que la demande atteint des records, avec les recours massifs à la climatisation pour surmonter la chaleur. La situation est encore plus critique dans la province de Sichuan, au sud-ouest, qui dépend à 80 % des barrages hydrauliques pour produire son électricité et fournir les principaux centres de population et d’industrie du pays.

Pour éviter les pannes de courant généralisées, des restrictions ont été imposées. Dix-neuf des vingt-et-une villes de la province ont été appelées à suspendre leur production industrielle pendant une semaine, une mesure qui devrait normalement être levée, samedi 20 août. Parmi les entreprises concernées, le constructeur automobile japonais Toyota ou encore CATL, le géant chinois des batteries au lithium pour les voitures électriques. De quoi peser sur une croissance déjà mise à mal par la politique « zéro Covid » du président Xi Jinping.

Certains des 83 millions d’habitants vont, quant à eux, subir des coupures de courant intermittentes d’environ trois heures. Pékin se veut tout de même catégorique : il n’y aura pas de privations de courant à grande échelle, comme celles qui ont secoué le pays en 2021.

Des centrales à charbon relancées

Pour remédier à cette situation, la Chine tente de faire tomber la pluie par ses propres moyens. Dans le ciel de plusieurs régions traversées par le Yangtsé, des avions bombardent les nuages avec des projectiles d’iodure d’argent, de la taille d’une cigarette, pour qu’ils fabriquent des cristaux de glace et favorisent la pluie. Cette technique d’ensemencement des nuages ne semble pas avoir été payante pour le moment…

Son autre solution ? Relancer des centrales à charbon pour assurer l’approvisionnement en électricité. Selon le quotidien chinois Global Times , la consommation de ce combustible a augmenté de 15 % au cours des deux premières semaines d’août, par rapport à la même période de 2021. Problème, les gaz à effet de serre rejetés par ces centrales sont les principaux responsables du réchauffement climatique, lui-même à l’origine de la sécheresse. Un véritable cercle vicieux.

West France

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