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Téranga Nature

LA MAJORITÉ DES ÉQUATORIENS VEUT LAISSER DANS LE SOUS-SOL LE PÉTROLE DU PARC AMAZONIEN YASUNI

LA MAJORITÉ DES ÉQUATORIENS VEUT LAISSER DANS LE SOUS-SOL LE PÉTROLE DU PARC AMAZONIEN YASUNI

En Équateur, les électeurs ont voté dimanche pour le premier tour des élections présidentielles et législatives ainsi que pour un référendum sur l’exploitation du pétrole dans le parc amazonien Yasuni. 58,9 % d’entre eux ont répondu oui à la question : faut-il laisser indéfiniment cette source brute d’énergie fossile dans le sous-sol ? Une victoire pour les écologistes et le climat dans ce pays lourdement marqué par la pollution pétrolière.

Le oui massif des Équatoriens à l’arrêt de l’exploitation du pétrole dans le parc amazonien de Yasuni dans le Nord Est du Pays est une grande victoire pour les défenseurs de l’environnement.

Le peuple équatorien a pris une décision historique disent tous ceux qui saluent son choix. “Ils ont voté pour stopper l’exploitation pétrolière du parc Yasuni, l’une des zones les plus riches en biodiversité de l’Amazonie”, dit l’activiste environnementale Maka Suarez. “C’est un vote pour les peuples et la planète”, salue Antonia Juhasz de Human Rights Watch qui rappelle le combat des Indiens pour pouvoir disposer du sort de leurs terres ancestrales.

Ces manifestations de joie sont décalées du reste de la campagne marquée par une grande violence et l’assassinat d’un des huit candidats à l’élection présidentielle mais l’Équateur devient ainsi le premier pays à renoncer à l’exploitation fossile par l’exercice de la démocratie directe. 

Un pays qui connaît le prix de l’exploitation pétrolière et ses dommages collatéraux 

Le choix des Équatoriens est sans doute à relier au lourd tribut payé par le pays à la pollution pétrolière. Plus de 30 000 habitants riverains du fleuve Amazone livrent depuis plus de vingt ans un combat titanesque contre Chevron, major pétrolière américaine. Elle est propriétaire de Texaco, responsable d’une pollution chronique du fleuve Amazone qui avait conduit un tribunal à condamner l’entreprise à une amende de près de 10 milliards d’euros pour réparer le préjudice subi. La major américaine n’a jamais voulu payer et tente de faire annuler sa condamnation devant tous les tribunaux possibles mais la population équatorienne connait bien le prix de l’exploitation pétrolière et de ses dommages collatéraux. 

Elle a donc décidé en toute connaissance de commencer à limiter les dégâts. C’est un pan d’Amazonie qui pourrait ainsi être conservé au moment où la mobilisation internationale pour sauver le poumon de la planète commence à prendre de l’ampleur. Une raison d’espérer alors que les huit pays (dont l’Équateur) qui possèdent un bout de la forêt amazonienne ont publié une déclaration commune le 10 août dernier lors du sommet régional de Belem s’engageant à : “Promouvoir la coopération régionale dans le combat contre la déforestation, pour éviter que l’Amazonie n’atteigne le point de non-retour”.

NVTC