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Téranga Nature

La COP28 est faite pour l’action, pas pour des débats stériles, selon le chef d’ONU climat

La COP28 est faite pour l’action, pas pour des débats stériles, selon le chef d’ONU climat

A la Conférence des Nations Unies sur le climat, le chef d’ONU Climat, Simon Stiell, a prévenu mercredi les délégués de la COP28 qu’ils n’étaient pas là pour « marquer des points politiques » ni jouer à la « politique du moins-disant », mais pour prendre des mesures ambitieuses.

Ce message fort adressé aux négociateurs gouvernementaux par le Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) facilitant la COP28 a été prononcé alors que la Conférence sur le climat, qui se déroule jusqu’au 12 décembre à Dubaï, se trouve à mi-parcours.

Un accord sur le financement de l’adaptation au climat et un autre sur le sort des combustibles fossiles sont toujours en suspens.

« Tous les gouvernements doivent donner des ordres de marche clairs à leurs négociateurs », a lancé M. Stiell. « Nous avons besoin d’une ambition plus élevée, pas de postures politiques ou d’une politique du moins-disant ». 

« On ne réduira pas les émissions de moitié avec des bonnes intentions »

Faisant référence à la « victoire » précoce concernant la mise en œuvre d’un fonds sur les pertes et les préjudices obtenue le jour de l’ouverture de la conférence, il a reconnu qu’un accord tant attendu avait donné un élan à cette COP, mais que ce n’était qu’un début. « On se bercerait d’illusions en pensant que la case « financement » est cochée. Il faut davantage », a appuyé M. Stiell. 

« On ne réduira pas les émissions de gaz à effet de serre de moitié en une décennie, on ne sauvera pas des vies avec des bonnes intentions », a-t-il lancé aux délégués, leur demandant de jeter un regard honnête sur le véritable travail restant à accomplir. 

« Nous avons besoin de gagner en transparence et de tenir nos promesses pour financer l’action climatique à travers le monde », a-t-il expliqué.

« De gros progrès sont nécessaires en matière de financement » 

Présentant sa vision pour le prochain cycle de négociations sur le climat, le chef du climat de l’ONU a déclaré que « seuls des gros progrès en matière de financement » pouvaient changer les choses pour ceux se trouvant en première ligne du réchauffement climatique.

Selon M. Stiell, le bilan mondial de la CCNUCC, que cette dernière décrit comme processus essentiel à la fois pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris et pour aider à fixer le cap d’une action climatique ambitieuse, est le moyen de mettre l’action climatique sur la bonne voie.

Ce bilan examinera les progrès réalisés par les pays – et identifiera les lacunes – pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le changement climatique de 2015. Ses résultats établiront la feuille de route pour une action climatique accélérée pour les années à venir. 

« Concernant le bilan mondial, nous avons un texte de départ sur la table… Mais pour l’instant c’est un inventaire à la Prévert avec beaucoup d’effets d’annonces ». Il s’agit maintenant, selon lui, de « trier le bon grain de l’ivraie » 

« Un train à grande vitesse pour l’action climatique » 

M. Stiell a souligné que d’ici la fin de la semaine prochaine, lorsque la conférence va se clôturer, la COP28 devra lancer un « train à grande vitesse » pour accélérer l’action climatique, alors que « nous avons actuellement sur un vieux tortillard ».

Pourtant, les technologies et les solutions existent ; les outils sont tous là, sur la table ; « il est temps que les gouvernements et les négociateurs s’en saisissent », a affirmé le chef d’ONU Climat.