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Téranga Nature

COP26 : UN ACCORD EST TROUVÉ

COP26  : UN ACCORD EST TROUVÉ

Alors qu’un accord semblait proche, l’Inde a fait une intervention de dernière minute pour reculer sur le charbon. Et a eu gain de cause. Le texte final acte une “réduction” du charbon sans technologie de capture et stockage de CO2 et non plus une “sortie”. 

Réduire et pas sortir

Les ONG et militants écologistes sont très critiques quant à l’accord final qui n’acte plus une sortie du charbon mais une réduction de cette énergie. “Les changements de dernière minute imposés par l’Inde, la Chine et d’autres sur une “réduction du charbon” au lieu d’une “sortie du charbon” sont déplorables”, a fustigé le député Matthieu Orphelin. “Pour la première fois, ce texte mentionne les énergies fossiles, mais la nécessité de stopper immédiatement tout investissement dans les nouveaux projets pétroliers, gaziers et de charbon n’est toujours pas actée, ni aucun calendrier concret évoqué”, ajoute le Réseau Action Climat. Même ton du côté de Greenpeace : “Enième camouflet et ultime trahison à la COP26 : le texte vient encore d’être édulcoré. Exit la sortie du charbon, welcome la diminution !”

Un accord est trouvé

 le président de la COP26, Alok Sharma, a acté l’adoption du Glasgow Climate Pact. Il s’excuse pour la façon dont le processus s’est déroulé : “Je suis profondément désolé.” Il a cédé sur un changement de dernière minute proposé par l’Inde pour ne plus “sortir du charbon” mais “réduire le charbon sans technologie de capture et stockage de CO2”. Grosse déception de la société civile mais aussi des délégués qui jugent le procédé anti-démocratique.

L’Inde bloque le consensus

Le délégué indien appelle à réduire le charbon et non pas à sortir du charbon. La dernière proposition avait déjà été largement édulcorée par rapport à la première. Il s’agit désormais “d’accélérer les efforts vers une sortie du charbon sans système de captage et stockage de CO2 et des subventions inefficaces pour les énergies fossiles, tout en reconnaissant le besoin de soutien vers une transition juste”. La première version appelait directement à “supprimer progressivement le charbon et les subventions aux combustibles fossiles”. La proposition indienne est donc encore plus faible. La Suisse et l’Union européenne la jugent décevante et irresponsable. D’autres délégués dénoncent une négociation non-inclusive et non-transparente.

Où en est-on sur les autres sujets ?


En plus de la troisième version de la décision finale de la COP26 (voir ci-dessous), la présidence britannique a également publié ce matin les autres projets de texte concernant plus spécifiquement la finance, l’article 6 sur les marchés carbone et les règles de transparence et de reporting.

  • Marchés carbone (article 6) : après de vives inquiétudes hier notamment sur le double-comptage des crédits carbone, la dernière version du texte apparaît améliorée. La grande avancée est la création d’un mécanisme de plainte indépendant pour les communautés affectées négativement par ces mécanismes carbone. Les crédits carbone acquis sous le protocole de Kyoto sont également autorisés mais seulement pour ceux acquis depuis 2013. Cela représente environ 300 millions de tonnes de CO2 contre 4 gigatonnes sans restrictions. Le principal point de friction concerne toujours les financements issus des échanges sur les marchés carbone qui reviendraient aux pays en développement.
  • Finance climat : la dernière version de la décision finale ne fait que “regretter” la promesse non tenue par les pays riches de verser 100 milliards de dollars par an aux pays du Sud à compter de 2020. Concernant l’adaptation, le texte prévoit d’”au moins doubler” les fonds par rapport au niveau de 2019 d’ici 2025, soit 40 milliards de dollars, ce qui parait très insuffisant par rapport aux besoins.
  • Contributions nationales déterminées (NDC) : si la décision finale demande aux États d’actualiser leurs NDC d’ici la fin 2022, un autre texte définit les délais communs à partir de 2025. Il est demandé aux États de communiquer en 2025 et en 2035 des NDC sur dix ans. Puis à partir de 2031 des NDC sur cinq ans. À noter que les pays du Sud demandent à ce que les NDC soient révisées tous les ans d’ici 2025 pour atteindre les objectifs climatiques d’ici 2030. Une requête qui n’a pas été retenue. 
  • Le message des jeunes aux délégations

C’est une lettre déposée devant les bureaux des délégations à la COP26, au nom de tous les jeunes qui ne peuvent pas être dans les salles de négociations :

  • S’il vous plaît, luttez sans relâche, ces dernières heures sont cruciales pour notre futur
  • Vos derniers efforts vont changer nos vies
  • Gardez l’objectif 1,5°C en vie
  • Sortez du charbon et des subventions aux énergies fossiles
  • Soutenez les pertes et dommages

Signé la génération qui ne peut rien fait aujourd’hui mais qui subira les conséquences des décisions que vous prendrez.

Par Pape Mbor-

NVTC

1 Comment

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