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COP26 : FACE À LA DÉCEPTION DU PACTE DE GLASGOW, LES ENTREPRISES VEULENT MONTRER L’EXEMPLE

COP26 : FACE À LA DÉCEPTION DU PACTE DE GLASGOW, LES ENTREPRISES VEULENT MONTRER L’EXEMPLE

Les entreprises n’ont pas toutes réalisé du “greenwashing”. Alors que le pacte de Glasgow clôt une COP26 jugée décevante en matière de mesures politiques, les spécialistes saluent les avancées obtenues par les entreprises. Encouragées par les mobilisations citoyennes et l’urgence climatique, les plus engagées ont formé des coalitions et annoncé des mesures concrètes.

Nous sommes prêts. Et vous ? Encadrez-nous !”, lance Pascal Demurger, directeur général de la MAIF, à l’adresse des États, dans une tribune publiée dans “l’Obs”. Alors que le pacte de Glasgow clôt une COP 26 jugée décevante en matière de mesures politiques, le DG porte la voix des entreprises engagées. “Nous sommes de plus en plus d’entreprises petites ou grandes à nous engager concrètement pour avoir des impacts positifs sur l’environnement et la société. Et toutes le savent désormais : celles qui ne s’engageront pas seront dégagées”, croit-il.

Le discours tranche avec les accusations de “greenwashing” portées contre les entreprises pendant la COP26. Il faut dire que les chiffres donnent le ton. Avec 503 délégués c’est l’industrie fossile qui a obtenu la palme de la plus grosse délégation à la COP26. Un signe de l’importance du lobbying anti-climat. Mais toutes ne suivent pas la même trajectoire. “Contrairement aux États – qui n’ont pas été à la hauteur des enjeux de la COP 26 – de nombreuses entreprises ont compris l’urgence de la situation. Elles savent désormais qu’il n’y aura pas de business sur une planète transformée en étuve“, estime Fabrice Bonnifet, président du Collège des directeurs du développement durable (C3D).

Les entreprises ont créé la bonne surprise sur cette COP 26. Elles étaient nombreuses, plus de 6000, et très volontaires. Plus de 20 secteurs étaient représentés et des coalitions dans de nombreux domaines ont pu être scellés, dans l’automobile, les infrastructures, la mode… C’est très encourageant“, ajoute Michel Frédeau, directeur associé du Boston Consulting Group (BCG).

Si les entreprises veulent survivre, elles ont intérêt à s’associer”

Six constructeurs automobiles dont les Américains Ford et General Motors, l’Allemand Mercedes, l’Anglais Jaguar Land Rover (JLR), mais aussi le constructeur chinois BYD, Volvo et une filiale de Tata Motors ont annoncé la fin de la commercialisation de véhicules essence et diesel “sur les principaux marchés d’ici 2035 ou avant“. Autre exemple : la “First Movers Coalition” pour aider les entreprises à “accélérer les nouvelles technologies de décarbonation” compte des entreprises comme Apple, Boston Consulting Group, AP Møller – Mærsk, Vattenfall, Dalmia Cement, Volvo Group, Fortescue Metals Group ou Yara International. La coalition concerne huit grands secteurs qui représentent 30% des émissions mondiales qui “seront des partenaires clés pour pousser à trouver des alternatives viables pour décarboner ces secteurs industriels”, a indiqué le président américain Joe Biden.

Si les entreprises veulent survivre, elles ont intérêt à s’associer, à former des coalitions pour investir ensemble et trouver de nouvelles technologies de rupture ou encore faire pression sur leurs fournisseurs communs. A l’image de la chasse en meute où, pour être plus fort, il faut coopérer !“, explique Fabrice Bonnifet, directeur du développement durable du groupe Bouygues. “L’atout de ces nombreuses coalitions c’est aussi que ce n’est pas une société isolée qui procède à des changements mais l’ensemble de la chaîne de valeur qui avance“, abonde Michel Frédeau du BCG. Il faut dire que les entreprises n’ont plus le choix. Acculées par leurs actionnaires, leurs clients, leurs salariés… elles sont obligées d’avancer. Reste maintenant à mesurer l’impact des plans d’action qu’elles présentent car, si l’élan est là, les acteurs attendent des résultats concrets. 

NVTC