Le Brésil a été frappé en cette saison des pluies par des précipitations particulièrement sévères mercredi. Le bilan ne cesse de s’alourdir
Au moins 104 personnes ont perdu la vie dans les inondations et glissements de terrain de Petropolis, a annoncé jeudi la Défense civile, deux jours après les pluies les pires en 90 ans dans cette ville touristique du sud-est du Brésil.
« À ce stade nous avons enregistré 104 décès et les pompiers ont retrouvé 24 survivants », a annoncé la Défense civile de cette localité située à 60 km au nord de Rio, alors que le Brésil vit une saison des pluies particulièrement meurtrière cette année.
Dans les rues de Petropolis, de nombreux habitants parlaient jeudi matin des disparus, dont le nombre s’élève officiellement à 35, a constaté un journaliste de l’AFP. Les pompiers ont travaillé toute la nuit dans la ville de 300 000 habitants sinistrée, mais ont dû s’arrêter quelques heures en raison de l’instabilité des sols gorgés d’eau.
« État de calamité »
Le bilan toujours provisoire s’est alourdi la veille d’heure en heure, après les pluies torrentielles qui ont transformé les rues pittoresques du centre en rivières de boue, aplati des maisons et renversé des dizaines de voitures.
Petropolis a reçu en quelques heures mardi soir davantage de pluies que la moyenne de tout un mois de février, selon l’agence météorologique MetSul. Le gouverneur de l’État de Rio de Janeiro, Claudio Castro, a évoqué « les pires pluies depuis 1932 ».
La boue a enseveli des habitations et des toits en tôle arrachés jonchaient partout le sol. Des voitures, emportées par des rivières de boue, se retrouvaient les roues en l’air ou empilées sur d’autres véhicules. Des commerces ont été inondés par l’eau qui a dévalé dans les rues du centre historique de Petropolis.
Le gouvernement brésilien a mis en garde contre un risque « très élevé » de nouveaux glissements de terrain dans la région montagneuse de Rio, « notamment à Petropolis », en raison de nouveaux épisodes de pluie qui menacent ces prochains jours et pourraient provoquer de nouvelles « inondations ». La mairie de Petropolis a décrété l’« état de calamité » et un deuil de trois jours.
AFP avec TN
1 Comment
Comments are closed.