L’Engagement Climatique et citoyen des Organisations de femmes (ECOFEM)), en partenariat avec la ferme GUEDA a organisé la 9ème édition des Vacances Vertes, ce samedi 20 septembre 2025, Sous le thème femmes et modèle agroalimentaire : tout sauf la pétrochimie ! Les femmes paysannes de kolda ont convergé dans le Médina Yoro Foula, à Bignarabé, pour revendiquer un modèle agricole autonome et résilient des systèmes alimentaires, en opposition au modèle industriel. Dépendant de la pétrochimie.
Khady CAMARA, Présidente d’ECOFEM avance que : « le modèle agricole patriarcal productiviste reposant sur une forte utilisation d’intrants de synthèses et la mécanisation à outrance, conjugué au dérèglement climatique, a atteint ses limites, sous la bannière de l’agriculture conventionnelle.“
Elle estime que : « L’exode des paysans du Saloum vers le MYF en est l’exemple le plus abouti. Devenu le Bassin Arachidier naturel du pays sur le plan culturel, social, linguistique et économique.“
Soutenant qu’ au Sénégal:« Nous sommes pris dans la dualité de la production et les rendements agricoles ; Viatique stratégique pour la souveraineté alimentaire. Toutefois, les composantes de ces approches ont connu des ratés, avec un recours massifs aux engrais de synthèse, (pesticides non autorisés, fongicides) dans un passé récent, je veux nommer la révolution verte européenne qui a fini par reconfiguré la microbiologie des sols, ce qui entraine l’appauvrissement des sols en matière organique. »
Avant de revenir sur les conséquences sanitaires de l’agriculture conventionnelle.
Selon l’initiatrice de la marche des femmes pour climat, « Les perturbateurs endocriniens qui découlent de ce produit tardif de l’histoire ont des conséquences différentes sur la santé des hommes et des femmes (physiologiquement et anatomiquement) engendrent des vulnérabilités à géométrie variable. Ainsi, non seulement les femmes accumulent plus de produits toxiques dans leur corps que les hommes, mais en plus ne les absorbent et ne les métabolisent pas de la même manière. »
Observant dans le même ordre que : « Le rôle pivot des femmes dans le développement de modèles agroalimentaires durables et résilients, qui s’opposent à la pétrochimie est fondamental. Elles sont au cœur des cultures vivrières destinées à la consommation familiale et locale.“
Elle conclut que : « Les femmes rurales Possèdent une connaissance ancestrale des sols, de semences locales et des techniques de culture qui ne nécessitent pas d’intrants chimiques. Leur contribution est essentielle pour préserver la biodiversité agricole protégeant le patrimoine génétique végétal ; gérer l’eau et les sols tout en développant l’agro écologie qui se base sur les processus sur les processus naturels dans une approche agraire durable.“
Par Pape Mbor NDIAYE