google.com, pub-1826772013052564, DIRECT, f08c47fec0942fa0
Téranga Nature

PRIX CARBONE, COP28, COUR SUPRÊME CHINOISE : TROIS BONNES NOUVELLES POUR LE CLIMAT

PRIX CARBONE, COP28, COUR SUPRÊME CHINOISE : TROIS BONNES NOUVELLES POUR LE CLIMAT

Le prix du carbone qui dépasse pour la première fois les 100 euros la tonne au sein de l’Union européenne, le pétrolier et président de la COP28, Sultan Ahmed al-Jaber, qui donne des gages aux écolos et la Cour suprême chinoise qui publie des lignes directrices sur la neutralité carbone.

1/ Le prix du carbone dans l’UE dépasse pour la première fois les 100 euros la tonne  

Le prix du carbone au sein de l’Union européenne a dépassé les 100 euros la tonne pour la première fois, fin février. “Un moment historique pour l’un des outils clés du bloc pour lutter contre la pollution”, se réjouit le Financial Times. Le système d’échange de quotas d’émission a été créé en 2005. Il oblige certaines entreprises parmi les plus polluantes à acheter des “droits à polluer” sous la forme de crédits carbone. Mais le marché a longtemps été accusé de ne pas fonctionner, notamment car le prix de la tonne de CO2 était trop bas.  

Ces trois dernières années, celui-ci a quintuplé, envoyant dès lors une incitation claire pour que les entreprises réduisent leurs émissions et investissent dans des technologies propres. Et la tendance devrait se poursuivre. En fin d’année dernière, les institutions européennes se sont en effet accordées pour durcir le marché carbone, en instaurant notamment une taxe carbone aux frontières de l’UE mais aussi en l’étendant au chauffage, aux voitures et aux transports aériens et maritime.  

2/ Le président de la COP28 tente de rassurer sur son engagement climatique  

Sultan Ahmed al-Jaber, le président de la COP28, la future conférence de l’ONU sur le climat prévue en fin d’année à Dubaï (Émirats arabes unis), a appelé l’industrie pétrolière et gazière, dont il fait lui-même partie, à “prendre les devants” en matière de transition climatique, lors de la conférence CeraWeek, qui a réuni des centaines de dirigeants et acteurs des secteurs pétrolier et gazier, à Houston (Texas), du 6 au 10 mars. Sa nomination avait fait l’objet de critiques, de nombreuses ONG dénonçant un conflit d’intérêts, alors que le ministre émirati de l’Industrie est aussi le patron du géant pétrolier Adnoc.  

“Aujourd’hui, je voudrais que nous ouvrions un nouveau chapitre”, a lancé Sultan Ahmed al-Jaber. “Nous devons nous inscrire pleinement dans l’objectif de la neutralité carbone. Tout le secteur doit être aligné sur cet objectif“, a-t-il exhorté. Au menu de la COP28, on attend notamment un accord pour “éliminer” ou “réduire progressivement” les énergies fossiles, alors que les Émirats arabes unis ont jusqu’alors freiné. Le président de la COP28 a également déclaré lors d’un événement à New Delhi, la capitale indienne, que l’objectif de 1,5°C était “non négociable“.  

3/ La Cour suprême chinoise publie des lignes directrices sur les objectifs climatiques  

La Cour suprême chinoise vient de publier des lignes directrices à destination de tous les tribunaux pour les aider à statuer sur les affaires impliquant les émissions de gaz à effet de serre et l’atteinte de la neutralité carbone, fixée à 2060 dans le pays. Ces nouvelles directives expliquent que les juges doivent “équilibrer le développement et la réduction des émissions des entreprises lorsqu’ils statuent sur des poursuites”. En matière de transition énergétique, la Chine est le premier développeur de projets d’énergie renouvelables. Mais en 2022, le pays a également approuvé un nombre record de centrales au charbon depuis 2015, selon une étude du Global energy monitor.

Ces nouvelles centrales servent d’une part à stimuler la croissance économique et d’autre part, elles doivent servir d’appoint pour garantir un approvisionnement en électricité en cas de défaillance des énergies renouvelables. “La principale idée fausse que l’on peut avoir est que l’augmentation des renouvelables entraîne forcément un recul du charbon”, déclare à l’AFP Li Shuo, un militant de Greenpeace Chine. “C’est le cas dans le reste du monde, mais les besoins de la Chine en matière de sécurité énergétique (sont tels qu’ils) entraînent une croissance simultanée de l’éolien, du solaire et du charbon.”

NVTC/AFP